Warum irritiert ihn so sehr, dass seine Cousine heiratet? Weshalb meidet er den Ort seit dem Tod seines Vaters? Will der Onkel, nun Mann seiner Mutter, sich tatsächlich verabschieden? Und wieso nennt Laurent seine Freundin Claire nun Constance? Dieser Sommerausflug aufs Land ist wenig romantisch. In Saint-Fourneau erwarten das junge Paar ein leeres Haus, tote Fliegen auf dem Fußboden und ein Onkel in schmutzigen Gummistiefeln. Nur seinetwegen ist Laurent zurückgekommen. Die Begegnung mit der Mutter wird auf den nächsten Tag verschoben. Die Stimmung ist zugleich träge und aufgeladen, morastig wie der nasse Waldboden. Jedes Schweigen ist beredt, jede Erinnerung suspekt. Untergründig lauert Gewalt. Etwas muss vorgefallen sein. Schwarzer Humor, falsche Fährten, raffinierte Dialoge, verdichtete Spannung. Almendros erzählt einen eleganten Mini-Familienthriller, eine kunstvoll reduzierte, immer wieder überraschende Novelle über mehr als eine unerhörte Begebenheit …
Vincent Almendros Knihy


Un été
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"Jean, mon frère, venait d'acheter un voilier et m'invitait à passer quelques jours en mer. Je n'étais pas certain que ce soit une bonne idée que nous partions en vacances ensemble. Quand je dis "nous", je ne pensais pas à Jean. Je pensais à Jeanne. A Jeanne et moi." Il ne faut pas manquer le deuxième roman de Vincent Almendros. Cet auteur de 36 ans réussit la prouesse, en eaux troubles et en 96 pages, de tenir à la fois une histoire d'amour, un thriller marin, un récit de la fraternité et un huis clos à ciel ouvert. Les trois sont ambigus et le mystère ne se lève, cruel et ricanant, qu'à la toute dernière page. Pierre, le narrateur, embarque à Naples sur le voilier de son frère, Jean. Le premier est venu avec la blonde Lone, sa petite amie suédoise qui termine une thèse sur la parité homme-femme. Le second vit depuis sept ans avec Jeanne la brune, dont Pierre fut l'amant. Le bateau glisse lentement vers Capri. Il fait une chaleur caniculaire. L'air est irrespirable. Les corps exsudent. Le jour, la mer est d'huile et, la nuit, "goudronnée". Les méduses prolifèrent, qui remontent le temps et le courant avec leurs "ombelles opalines". Pierre et Jeanne s'observent, se frôlent, se rapprochent et se retrouvent dans la cabine. Rien n'est appuyé. Tout est suggéré. Etonnant peintre d'atmosphère, Vincent Almendros écrit à l'aquarelle. C'est de la littérature. Et de la meilleure. Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur