«Nous vivons désormais dans le "présent perpétuel" prédit par Debord. Oh, sinistre prestige de la table rase, conjugué à la tyrannie du spectacle… De plus en plus souvent, les romans qui agitent l'opinion donnent à pressentir une littérature sans mémoire, une communauté réduite aux caquets de l'autobiographie, maigrelette et touche-pipi, jetant des anathèmes pathétiques sur l'imagination qui lui fait défaut, arpentant les champs de bataille cathodiques, parée de fausses-vraies balafres et de peintures de guerre tendance, fixant sur la caméra un regard terrible : "J'ai l'air assez barbare, là ?" Et il arrive, oui, que l'on trouve cela délicieusement barbare.»
Jean-Marie Laclavetine Knihy






Un matin de mai, salle des pas perdus. Dans sa nacelle, Ange peint l'armature de l'immense verrière qui surplombe la gare. De là-haut, on peut observer l'humanité en marche. Il y a là tant d'histoires sur le point d'être racontées, tant de grands et de petits drames, tant de cœurs qui battent, de bouches qui laissent filer tant de mots, de cris, de rires, tant de vies qui vont se heurter, se mêler... Ce conducteur de chariot électrique, cette vieille dame à l'oreille collée à son téléphone portable, ce serveur du buffet qui poursuit le plateau posé au bout de son bras, cet homme d'affaires à peine réveillé et déjà gonflé de colère contre les obstacles qui l'attendent, cet agent d'entretien tiré par un balai à franges, ce vol de collégiennes qui débarquent de leur banlieue en piaillant et fumant, ces flics et ces soldats : c'est la gare dans le matin bleu, un univers qui s'active et s'inquiète, une grande usine où les histoires des hommes et des femmes se cardent et se tissent dans un tumulte de ferrailles. Ce qui s'annonce, c'est une journée du monde, une journée de printemps comme les autres. A quelques détails près... Et quelques accidents.
Vous écrivez ? Ne dites pas non. J'ai l'œil. Pas de quoi avoir honte. Moi aussi, vous savez, j'ai un problème avec l'écriture. Vous avez mal, vous êtes mal ? La drogue vous tient ? Vous pensez qu'il n'y a rien à faire contre la dépendance ? Vous vous trompez. Arrêter d'écrire, c'est possible, pour peu qu'on soit compris et soutenu. Venez nous rejoindre au club, un de ces soirs. Nous nous réunissons dans l'arrière-salle du Caminito, rue des Cinq-Diamants. Venez. Vous n'êtes plus seul.
Das Verbrechen eines Pariser Arztes bleibt lange Zeit unentdeckt. Die Tochter des Opfers lässt ihm aber keine Ruhe
Demain la veille
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Onbinlerce yıl önce mağara duvarına av resimleri çizen insanlarla günümüzün acımasız kapitalist rekabet koşullarıyla boğuşan insanlar arasında ne fark var? Usta romancı J.M. Laclavetine, bu soruların cevabını geniş zamanlı bir edebiyat kurgusunun yordamıyla arıyor. İnsan’ın sabit değerlerini, daha doğrusu sabit dertlerini uzun menzilli bir zaman sıçramasının iki ucundan aktarıyor. Yarın Dündür, mağara resimlerinden dijital görüntülere akan çağlar boyunca başrolü kaptırmayanların romanı: Cinsellik, doğum, ölüm, pişmanlık, şiddet...