Alexandre et Otto, deux jeunes hommes, parcourent la France avec des retraités indisciplinés à bord de leur bus culturel. Entre Oradour et le Limousin, ils affrontent des anciens résistants allemands, durs d'oreille et pointilleux, rendant leur mission de transmission culturelle compliquée.
Jean-Claude Lalumière Knihy




Le Front russe
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- On vous envoie sur le front russe ! C’est vache pour un nouveau. Je n’avais pas envie de discuter de cela avec lui. - Pouvez-vous simplement me dire où cela se trouve ? insistai-je. - C’est dans les nouveaux quartiers, juste derrière la gare d’Austerlitz. J.-C. L. Qui veut voyager loin passe un concours du ministère des Affaires étrangères. Mais le quai d'Orsay n'est pas toujours un quai d'embarquement et le narrateur se retrouve dans un obscur service, le « Bureau des pays en voie de création- Section Europe de l’Est et Sibérie »…
Benjamin Lechevalier rêve d'ailleurs. Lorsque se présente l'occasion de quitter sa mère et son île natale d'Oléron, il n'hésite pas une seconde. Il "monte" à Paris, promu au poste de "chargé de l'accroissement du rayonnement extérieur de la Cité de l'Air du temps". Une chance unique de parcourir le monde et ses contrées lointaines. Hélas entre séminaires d'entreprises et congrès internationaux, Lechevalier enchaîne déconvenues et bévues à un rythme effréné. Ballotté de trains en bus et de chambres d'hôtels minables en salles de réunion sans âme, il ne découvre des voyages que le charme très discret des sous-préfectures et pour seuls frissons ceux de la climatisation déréglée des halls d'aéroports. Doux champion de la gaffe, Lechevalier traîne ses ambitions déçues et ses amours bancales en se cognant, non sans humour, à l'exotisme ensorceleur de voyages très inattendus !
Quel chemin j'ai parcouru. Meme si je n'en etais pas au point de croire que Milo etait un sculpteur grec, le retard que j'accusais etait severe. J'ai du travailler de longues annees pour en combler une partie, seulement. Il m'a fallu, en effet, accepter que demeurent des lacunes, des cavites beantes a mes yeux, que je m'efforce de cacher a grand renfort d'artifices. Et c'est sans doute cette distance infranchissable qui maintient dans mon regard un leger mepris pour l'art que je suis suppose promouvoir. J.-C. L.La satire irresistible du monde de l'art contemporain. Christian Authier, La Figaro litteraire.Parcours balzacien d'un apatride social entre vie revee et tristes realites. L'humour petillant de Lalumiere se teinte de melancolie. Claire Julliard, Le Nouvel Observateur.